Texte de Floriane, journaliste... Classe de 3e4 de Mme Chevance

par Jean-Michel Guilhaumon

Tout d’abord, en tant que journaliste, faisons le point sur cette terrible guerre :
depuis environ trois ans, la Triple Entente (France, Royaume-Uni, Empire Russe) et la Triple Alliance (Empire Allemand, Empire Austro-Hongrois, Italie) s’affrontent…
En 1917, les Etats-Unis viennent juste d’entrer en guerre du côté de l’Entente

Sur mon bureau de journaliste, des dossiers :

  Le premier dossier que j’ai ouvert était signé par des soldats français de la 5e division, demandant aux autres soldats de leur division de se mutiner afin de sauver leur peau.

  Le deuxième dossier, rédigé par des sous-officiers était un appel à l’armistice motivé par un nombre de morts déjà trop important.

J’ai donc voulu enquêter sur les conditions de vie des soldats et je me suis rendu dans une tranchée française puis allemande. J’ai interrogé quelques soldats.

Commençons par décrire ces fameuses tranchées…

Elles ont été mises au point pour abriter les soldats. Ils doivent les creuser puis les entretenir. Elles se présentent comme un réseau de galerie à ciel ouvert. Elles sont renforcées par des piliers de bois, des pierres ainsi que des sacs de sable et des clôtures en barbelés.

Elles ne sont pas isolées, laissent passer le froid, la neige, la pluie… Le sol est le plus souvent inondé, et les poilus marchent constamment dans l’eau froide ou au mieux dans la boue. Parfois, sur le sol des planches de bois pour éviter de se tremper les pieds. Il n’y a rien non plus pour se réchauffer à part la chaleur humaine.
Les poilus doivent évoluer dans un environnement restreint et sans hygiène ni intimité. Et comme si ces conditions de vie -ou plutôt de survie- n’étaient pas assez difficiles, les poilus vivent avec des milliers de poux et des multitudes de rats dévorants leurs maigres provisions, alors qu’ils ne sont presque plus être ravitaillés

J’ai interrogé un poilu français et un boche sur ce qu’ils vivent :
Le poilu me répond :
je tremble de froid, je suis trempé à cause de la pluie qui inonde la tranchée parfois jusqu’à la moitié de sa profondeur. J’ai faim mais nous ne sommes plus ravitaillés. J’ai soif mais nous n’avons pas d’eau courante…

Quant au boche, il me donne comme réponse :
je deviens fou. Je ne ressens plus que la peur, la douleur, la faiblesse et la violence. Je vis dans le bruit permanent des obus et de la mitraille, dans la puanteur des cadavres non enterrés en putréfaction. L’odeur suffocante des grenades de souffre et de phosphore est insupportable. Et lorsque l’assaut est donné, la terreur m’hypnotise. Je ne peux plus penser. Je ne vois plus le danger. Je frappe sur tout ce qui me fait face. Tous mes nerfs sont rudement mis à l’épreuve.