Infirmières pendant la guerre de 14-18

par Jean-Michel Guilhaumon

Dès la proclamation de la guerre, les femmes revêtent en masse l’uniforme blanc et rejoignent comme bénévoles les rangs des infirmières.

dessin de M Toussaint, professeur d’Arts plastiques au collège Jean Macé

Les hommes partis au combat, les femmes se mobilisent et 70.000 bénévoles s’engagent rapidement aux côtés des infirmières diplômées. La demande de personnel soignant est forte : outre les 754 hôpitaux militaires, 1400 hôpitaux auxiliaires gérés par la Croix Rouge seront aménagés dans des écoles (comme dans l’école Jean Macé de Suresnes...), des hôtels ou des châteaux.

aujourd’hui, le CDI

Les femmes médecins qui ne sont pas autorisées à exercer dans les hôpitaux militaires, préfèrent servir leur patrie comme infirmières plutôt que rester à l’arrière.
L’infirmière, l’« ange blanc » qui soigne et réconforte le soldat blessé est une véritable icône de la Première Guerre Mondiale.
Le transport des blessés jusqu’aux hôpitaux, étant longs et périlleux, les infirmières acceptèrent de se rapprocher du front malgré le danger. Le travail des infirmières consistait à administrer aux soldats blessés des analgésies, les aider dans leur toilette, seconder les chirurgiens qui les opéraient mais également à soutenir les combattants tout au long de leur processus de guérison. La plupart de ces femmes travaillaient bénévolement. A cette époque, les infirmières bénévoles sont regroupées dans 3 sociétés d’assistance enregistrées par le ministère de la guerre : la Société de Secours aux Blessés (SSBM : infirmières hospitalières), l’Association des Dames Françaises (ADF : infirmières hospitalières) et l’Union des Femmes de France (UFF : infirmières ambulancières). En général, elles étaient vêtues d’une blouse blanche et portaient une coiffe. Elles avaient pour insigne une croix rouge (symbole de la Croix Rouge Française) qui indiquait leur qualification. A partir de 1916, les ambulances étaient toutes conduites par des femmes.