Les gueules cassées par Théodoric, élève de 3 e

(actualisé le ) par Jean-Michel Guilhaumon

A la fin de l’année 1914, 300 000 soldats français sont morts !
77 % des blessures à la tête sont provoqués par des éclats d’obus...Képi rouge avec un manchon bleu sur une coupelle d’acier, pantalon garance...les poilus sont des cibles parfaites...

L’expression « gueules cassées » inventée par le Colonel Picot, premier président de l’Union des Blessés de la Face et de la Tête, désigne les survivants de la Première Guerre mondiale ayant subi une ou plusieurs blessures au combat et affectés par des séquelles physiques graves, notamment au niveau du visage. Elle fait référence également à des hommes profondément marqués psychologiquement par le conflit, qui ne purent regagner complètement une vie civile ou qui durent, pour les cas les plus graves, être internés à vie.
À la fin de la Grande guerre, le nombre total de morts s’élevait à 9 millions dont plus de 2 millions d’Allemands, presque 1,5 million de Français, 1,8 million de Russes, 750 000 Britanniques, et 650 000 Italiens. Proportionnellement à sa population, la France est le pays où les pertes ont été les plus importantes.
Ce bilan ne correspond pas seulement aux tués sur les champs de bataille ; il inclut également des soldats morts chez eux, gravement atteints par des maladies telles que la grippe espagnole, mais aussi des hommes ayant succombé aux séquelles de leur maladie. Ainsi, après la guerre, le nombre de soldats morts des suites de leurs blessures s’élève à environ 500 000 tandis que la grippe fit 200 000 morts supplémentaires en France.

De nombreux peintres ont représenté des « gueules cassées » comme le peintre allemand Otto DIX (1891-1969) dont voici une de ses plus célèbres peintures "Les joueurs de skat" qui date de 1920